Une famille endeuillée peut faire appel à un thanatopracteur pour prendre soin du corps du défunt. Ce professionnel a pour mission de rendre la personne décédée plus présentable pendant les funérailles. Il s’occupe de tous les soins esthétiques nécessaires. Pour exercer ce métier, avoir les qualités et les qualifications requises est indispensable. Découvrez dans cet article les étapes et les conditions à respecter pour devenir un thanatopracteur.

Les missions d’un thanatopracteur

Avant de se lancer dans le métier de thanatopracteur, il convient de connaître les missions de ce professionnel.

  • Il s’occupe du corps d’un défunt avant sa crémation ou sa mise en bière. Entre autres, il prend en charge le déshabillage, le nettoyage et la désinfection de la personne décédée. Ces étapes sont délicates pour retarder la dégradation du corps.
  • Ensuite, le thanatopracteur doit réaliser une ponction afin d’extraire les gaz et les fluides du corps du défunt. À cela s’ajoute l’injection de formol. Dans le cas où le corps serait endommagé, c’est le thanatopracteur qui s’occupe de son remodelage avec une technique adaptée.
  • Après la toilette mortuaire, il s’occupe du côté esthétique. Pour cela, il s’occupe de l’habillage et du maquillage. En quelque sorte, il refait une beauté au défunt.

Les qualités requises pour devenir thanatopracteur

Pour exercer le métier de thanatopracteur, il faut disposer de certaines qualités humaines. Étant donné qu’il doit s’occuper du corps d’un défunt, le professionnel doit avant tout avoir une maîtrise de soi. De l’audace et une capacité de se défaire de ses émotions sont essentielles pour parvenir à réaliser les missions correctement. En effet, s’occuper seul d’une personne décédée et faire face à la tristesse de la famille endeuillée peuvent déstabiliser psychologiquement. D’où la nécessité d’avoir une grande maîtrise de ses sentiments. À cette stabilité émotionnelle s’ajoute une bonne capacité physique, car le thanatopracteur doit se charger du port du corps du défunt lors des soins.

En plus de cela, il est important que le professionnel fasse preuve d’empathie et d’humilité. Quelles que soient la réaction ou les exigences des proches de la personne décédée, il doit rester compréhensif et s’adapter aux demandes.

Outre les qualités humaines, devenir thanatopracteur demande aussi des connaissances spécifiques. Celui-ci doit avoir un savoir-faire en médecine, notamment en microbiologie et toxicologie. Pendant son étude, il pourra acquérir toutes les connaissances sur les techniques de soins apportés à un corps.

Les études à réaliser

Pour exercer le métier de thanatopracteur en toute légalité, il faut être en possession d’un diplôme agréé par l’État. Après le Bac, vous pouvez poursuivre une formation en médecine, section microbiologie et anatomie. Vous appendrez les techniques de conservation d’un corps et les soins à donner. Pendant la formation qui peut durer 2 ans, des pratiques seront réalisées. Elles se déroulent souvent sous forme de stage durant lequel les formés doivent au moins effectuer 100 opérations de soins. Pour obtenir le diplôme technique universitaire de thanatopraxie, il faut passer par une composition écrite et réaliser une présentation.

Compte tenu de la difficulté d’accès aux examens d’entrée et de l’utilité d’un thanatopracteur, de nombreuses enseignes proposent désormais des formations continues. Ces dernières s’adressent aux personnes à la recherche d’emploi, aux nouveaux bacheliers et aux professionnels de la santé souhaitant se convertir en thanatopracteur. Dans le cas d’une reconversion, les personnes intéressées peuvent bénéficier d’un financement, de congés et d’une rémunération maintenue tout au long de leur formation. Néanmoins, des conditions sont à respecter. Une fois en possession du diplôme, vous pouvez exercer le métier. Pour cela, vous pouvez travailler à votre propre compte ou auprès d’une entreprise de pompes funèbres.

Sachez que ces dernières années, il a été constaté que de plus en plus de français ont recours aux services d’un thanatopracteur. Ce dernier s’avère donc être un réel métier d’avenir.

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