L’Islam possède ses propres rites funéraires, au même titre que la religion chrétienne et juive. Ils sont établis selon les directives du livre Saint de l’Islam, le Coran. Comme pour toutes les croyances, les musulmans honorent également les dernières volontés du défunt. La mort ne signifie en rien la fin mais un rite de passage vers un autre monde. C’est le commencement d’une nouvelle vie. Si vous souhaitez en savoir davantage sur le sujet, restez avec nous.

1- Les rites avant l’enterrement du défunt

Dans la religion musulmane, les obsèques se déroulent en trois parties :

1-1 La toilette pour la purification du corps

Pour laver le corps du défunt de toute impureté, des soins de purification doivent être faits. Cette cérémonie est réalisée par quatre membres de la famille du défunt (de même sexe) ou bien par son conjoint. C’est une des rares exceptions dans la religion musulmane.

En l’absence des membres de la famille, une personne pieuse est désignée pour effectuer le rituel de lavage. Cette condition est valable lorsque le défunt n’a plus aucune famille vivante.

Étapes de purification :

  • Le corps du défunt est lavé trois fois, puis parfumé ;
  • La bouche doit être maintenue fermement par un bandage et les jambes doivent être rattachées ensemble ;
  • Les bras doivent être non repliés, disposés le long du corps, ou bien croisés au niveau de la poitrine ;
  • Le corps du défunt devra être recouvert par un linceul blanc composé de trois étoffes (non cousus) ;
  • Le corps doit être orienté en direction de La Mecque ;
  • Le cortège funèbre est uniquement joint par les hommes.

1-2 Le cortège funèbre

Toutes les personnes présentes défilent, un par un, devant le cortège funèbre pour lui adresser un dernier hommage, avant le départ pour le cimetière. Ce recueillement doit se faire en présence de l’Imam qui effectuera différentes prières pour l’âme du défunt (Coran). Trois poignées de sable seront ensuite lancées en direction du cercueil.

Les femmes et les enfants n’ont pas le droit d’assister aux obsèques mortuaires. Elles peuvent quand même se mettre en retrait, à quelques mètres de la sépulture, pour voir la cérémonie. Elles peuvent également revenir le lendemain de l’enterrement.

1-3 Le repas après l’enterrement

La tradition veut que les proches et les amis du défunt s’occupent des repas que devrait manger la famille du défunt, pendant trois jours.

2- La mise en terre

Le corps du défunt, recouvert d’un drap blanc, est placé dans un cercueil qui sera porté par quatre hommes jusqu’à la tombe. Au moment destiné à réciter la Shahada (formulation qui signifie « qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mohammed est son messager »), la tête du défunt est mise à découvert.

Durant la mise en terre, le corps est mis légèrement sur le côté droit, le visage tourné vers La Mecque, puis ceux qui sont présents rejoignent le cortège funèbre. Comme toute cérémonie d’enterrement, la mise en terre reste l’étape la plus émouvante et la plus douloureuse pour la famille : c’est une séparation de corps définitive.

Les musulmans ne pratiquent pas la crémation et ne procèdent pas à des rituels de conservation de corps comme la thanatopraxie. Ils sont également réticents aux dons d’organes. C’est strictement interdit par leur religion.

3- La tenue pour un enterrement

Pour les musulmans, il n’existe pas de consignes précises pour la tenue. La famille, les proches et les amis du défunt doivent seulement porter des vêtements sobres et discrets. C’est une marque de respect envers la personne décédée. Néanmoins, ils doivent respecter les volontés du défunt si ce dernier a émis quelques recommandations à ce sujet.

Même si certains musulmans font appel aujourd’hui à des entreprises de pompes funèbres pour l’organisation de leur cérémonie d’enterrement, ils n’en oublient pas pour autant leurs coutumes et leurs traditions.

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