La plupart des gens ont tendance à confondre l’incinération et la crémation, alors que ces deux vocables sont tout à fait différents. Si vous faites partie de ces personnes, veillez à lire attentivement cet article. En sachant la différence existante entre ces deux termes, vous saurez le mot exact à utiliser. Cela vous permettra également d’aider une autre personne à faire la distinction entre les deux.

L’incinération : c’est quoi ?

Le terme incinération (du latin cinis ou cineris qui veut dire cendre) désigne une technique utilisée pour détruire ou transformer les ordures par le biais d’un incinérateur. Celui-ci est un dispositif dont la construction a été imposée pour réduire les déchets suite à une démographie galopante ainsi qu’une forte augmentation de l’exode rural.

Lors du processus, les déchets ne disparaissent pas, mais se transforment en fumée, en cendres, en mâchefers et en résidus d’épuration des fumées d’incinération d’ordures ménagères ou REFIOM.

Du fait de son efficacité, l’incinération a été adoptée par de nombreux pays. En effet, elle permet de préserver à la fois l’hygiène générale et la qualité des eaux. Elle favorise également l’accélération du compostage et limite les impacts du manque de tri. En outre, elle permet de produire de l’électricité ainsi que de la chaleur.

Remarque :

  • L’incinération est un système de gestion de déchets qui a vu le jour à la fin du XIXe siècle. Mais ce n’est qu’en 1960 qu’elle s’est répandue dans les zones métropolitaines.
  • Le prix du traitement par incinération varie d’un projet à l’autre. Mais en moyenne, il est compris entre 50 et 120 euros par tonne.

La crémation : qu’est-ce que c’est ?

La crémation est un terme utilisé pour désigner un processus qui vise à brûler le corps d’une personne décédée afin de le réduire en cendres. Pratiquée dans un crématorium, elle se déroule de la manière suivante :

  • Après la cérémonie d’obsèques, le cercueil contenant le corps du défunt doit être placé dans un four crématoire préalablement chauffé. La température doit être supérieure ou égale à 900 °C. Quant à la durée de la crémation, elle est en moyenne de 90 minutes.
  • Une fois les parties métalliques du cercueil détachées, les cendres de la personne décédée seront remises à sa famille, et ce, dans une urne funéraire.
  • Lorsque la famille du disparu obtient les cendres, elle a trois options : les disséminer dans un jardin de souvenir, les disperser dans la nature, ou encore les inhumer. Si vous optez pour la deuxième solution, choisissez un endroit hors de la voie publique ou d’une propriété privée. Veillez également à faire une déclaration auprès de la mairie de la ville natale de la personne décédée. Le coût de cette opération oscille entre 50 et 100 euros.

Cette technique date de la Préhistoire, mais c’est seulement à la fin de l’Âge du Bronze qu’elle est devenue populaire.

Chez les Romains et les Grecs, ce procédé funéraire est de plus en plus prisé, notamment depuis l’Antiquité. À cette époque, l’Église catholique l’a formellement interdit. Pourtant, il est fortement recommandé par de nombreux hygiénistes.

Depuis le Code Napoléon, la législation funéraire a connu un assouplissement. Malgré cela, la crémation n’a été acceptée dans les pays européens qu’au XIXe siècle. En Italie, par exemple, la réalisation de ce processus funéraire n’a été autorisée qu’en 1870. Et en France, il a fallu attendre jusqu’en 1889 pour qu’elle soit accordée. L’Église catholique, quant à elle, n’a consenti à cette pratique qu’en 1963.

Bon à savoir : à l’heure actuelle, l’Islam, le Judaïsme et l’Orthodoxie n’acceptent qu’un seul mode de sépulture : l’inhumation.

En résumé, l’incinération et la crémation ne sont pas synonymes. Voilà pourquoi, vous ne devez pas les confondre.

Petites astuces : pour éviter la confusion entre ces deux vocables, retenez ceci: on parle de crémation lors des cérémonies funèbres. Par contre, il faut dire « incinération » lorsqu’il y a des déchets à brûler.

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