La mort est une épreuve douloureuse pour la famille et les proches du défunt. Elle est généralement accompagnée d’une atmosphère désagréable mêlant désespoir et tristesse. À défaut de pouvoir se défaire de cet événement inévitable, les vivants ont dû inventer des pratiques qui leur permettront de rendre hommage aux défunts par le biais des rites funéraires. Si l’inhumation est l’un des rites les plus pratiqués, la crémation est également une pratique très répandue et est notamment présente dans différentes cultures dans le monde. Le principe de la crémation est de réduire le corps en cendres par le biais de l’incinération. Même si sa pratique est encore très courante, avoir recours à la crémation est cependant devenu très discuté en raison des normes écologiques en vigueur.

La crémation et l’écologie

Le recours à la crémation est devenu si courant, au point de devenir l’alternative funéraire la plus pratiquée ces derniers temps. L’une des raisons qui poussent les familles à y opter est liée à son coût. Elle est également considérée comme une initiative écologique. Cependant, certains détails relatifs à cette pratique vont à l’encontre des principes écologiques. En effet, lors d’une crémation, la combustion du corps et du cercueil dans le four crématoire émet une certaine quantité de gaz toxiques. Les gaz comme l’oxyde de soufre et d’azote, ainsi que le monoxyde de carbone émis dans l’atmosphère font partie de ce qu’on appelle les gaz à effet de serre, principaux ennemis de la couche d’ozone. C’est dans le souci de trouver des alternatives moins polluantes que certains services funéraires proposent d’autres techniques afin de réaliser des funérailles écologiques.

L’aquamation

À l’inverse de la crémation, l’aquamation est une méthode funéraire qui consiste à réduire le corps du défunt avec de l’eau. En principe, durant l’aquamation, le corps du défunt est plongé dans de l’eau chauffée à environ 93° C. Des agents alcalins tels que des carbonates et des hydroxydes sont ajoutés à la solution afin d’accélérer la décomposition du corps. Après quelques heures, il ne va rester du corps que les os, qui vont être réduits en poudre à leur tour avant d’être remis à la famille. L’aquamation est une pratique saine puisqu’elle n’émet aucune particule dans l’atmosphère. Elle consomme également moins d’énergie ; et sur le plan moral, l’aquamation symbolise une sorte de retour aux sources et une douce disparition du défunt, qui la rend ainsi facile à appréhender pour ses proches.

La promession

La promession est souvent qualifiée comme étant une pratique funéraire à la fois écologique et scientifique. Développée en Suède en 1999, la promession consiste à congeler le corps du défunt pendant dix jours à une température de -18° C. Une fois congelé, le corps est ensuite plongé dans de l’azote liquide à une température avoisinant les -196° C. Le corps segmenté et devenu friable est ensuite placé sur une table vibrante pour se transformer progressivement poudre inodore. La technique n’émet ni particules nocives, ni gaz toxique. La poudre extraite de la réduction du corps est biodégradable. Généralement placée dans une urne biodégradable, la poudre devient au bout de quelques mois du compost. Ce compost pourra par la suite être utilisé pour fertiliser des plantes, ce qui symbolise parfaitement une forme de retour à la nature.

La résomation

Également appelée bio-incinération, la résomation est une pratique funéraire qui consiste à dégrader de manière progressive le corps d’un défunt. Pour cela, le corps est placé dans une solution d’hydrolyse alcaline composée d’eau et de potassium, portée à une température située entre 150 et 180° C. Au cours du processus, les tissus du corps se décomposent dans le liquide et les os sont réduits en poudre. La résomation est une technique assez jeune puisqu’elle n’a été inventée qu’en 2007. Bien que peu connue et pratiquée, elle a l’avantage de consommer moins d’énergie et d’émettre moins de particules nocives.

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