La perte d’un être cher est toujours une étape assez difficile pour tous. Pour certains, il n’y a plus de vie après la mort, tandis que pour d’autres, c’est tout le contraire. Les adeptes du bouddhisme ont la ferme conviction qu’il y a une vie au-delà de la mort. C’est dans cette logique d’ailleurs que se font toutes leurs cérémonies funéraires. Comment se passent les rites au sein de cette religion si particulière ? Que faut-il en retenir ?

Décès dans la culture bouddhiste : traitement et préparation du corps

Avant d’aller plus loin, il convient de préciser que les rites dont il est question diffèrent en fonction des origines de la famille, de leur culture et de leurs traditions. Cependant, dans la majorité des cas, les rituels commencent même avant que le dernier souffle ne soit émis. En effet, lorsque la personne agonise et que les adeptes sentent venir le moment de sa mort, le corps doit être vêtu d’une tenue de couleur blanche. Hormis l’aspect vestimentaire, il est important de préciser que le corps doit adopter une certaine posture (celle du Bouddha). Il faut donc qu’il soit étalé sur le côté droit avec sa main gauche posée sur sa cuisse gauche. Ensuite, il convient de le placer de sorte que sa main droite soit placée sous son menton.

Lorsque la personne ne respire plus, il est interdit de toucher ou même de déplacer son corps pendant quelques heures ou plusieurs jours. En réalité, le délai dépend simplement du temps que prend le processus de la mort. Quand il est indispensable de toucher le corps, il faut s’y prendre méthodiquement. En un premier temps, il convient de toucher le haut du crâne afin de permettre à l’esprit de s’échapper. Quelque temps après le décès, une lecture du livre des morts tibétains est faite pour guider le mort dans son voyage.

Pour en revenir à la préparation du corps, il s’avère crucial de noter que cela dépend en grande partie de l’origine du défunt. Ce sont donc des pratiques qui diffèrent d’une famille à l’autre. Le bain de la dépouille peut se faire de façon toute simple dans certaines cultures. Cependant, pour certaines personnes, les rites doivent se faire de manière très particulière. Certaines cultures insèrent des pièces d’argent dans la bouche du défunt pour assurer la conservation du corps.

Crémation ou enterrement du défunt

Avant de passer à la mise en terre, les adeptes du bouddhisme organisent une veillée funèbre pour le défunt. Au cours de cette cérémonie funèbre, il est procédé à la récitation de textes sacrés et de prières destinées à aider et accompagner la personne décédée dans son voyage sans retour. Durant toute la nuit, une animation simple, mais émouvante à l’endroit du défunt est faite.

Lorsque survient le moment des adieux, il faut reconnaître que deux options s’offrent à la famille du disparu. Cette dernière peut recourir à une crémation ou à une inhumation du corps. Généralement, les bouddhistes optent beaucoup plus pour la crémation, car Bouddha lui-même a choisi ce mode d’enterrement. Encore une fois, il est utile de rappeler que cela dépend de la famille et de ses traditions.

Par ailleurs, au cours de la crémation qui dure environ une heure ou deux, les proches se recueillent et des prières sont prononcées pour accompagner le disparu. La tradition demande que la famille assiste à l’embrasement, mais pour certaines raisons de sécurité, il est possible d’y assister au moyen d’un système vidéo installé dans le crématorium.

Une fois l’incinération terminée, l’urne est amenée à l’assemblée où des prières sont dites. Ensuite, les cendres du défunt sont déposées au temple et sont mélangées avec de l’argile. Les moines en font un moulage qu’ils conservent pour toujours dans leur temple.

D’autre part, si la famille décide d’inhumer le corps, il faut que cette dernière s’assure que la tombe est décorée de façon imposante de couronnes de fleurs éclatantes. Dès que les obsèques sont terminées, la famille et les proches se retrouvent au temple pour prier une dernière fois.