La mort est sans nul doute la chose la plus certaine de ce monde. Partout dans l’univers, peu importe la culture, la religion ou le rang social, tous les êtres humains sans exception sont destinés à passer de vie à trépas. Lorsqu’une personne décède, les cérémonies de funérailles diffèrent d’une culture à une autre. En Thaïlande, ces dernières sont assez spéciales. Quel est l’essentiel qu’il faut en retenir ?
Décès en Thaïlande : préparation du corps, de la maison et mise en cercueil
Avant d’aller plus loin, il est important de préciser qu’il n’existe pas de rites standards. En effet, les cérémonies d’usage peuvent différer selon les habitudes ou les traditions de la famille du défunt. Cependant, dans la majorité des cas, lorsqu’une personne décède, cette dernière est d’abord ramenée à la maison. Tout dépend du lieu où le décès a eu lieu. S’il s’agit d’un hôpital par exemple, il faudra accomplir les formalités administratives afin de retirer le corps. Il convient ensuite de le baigner une fois à la maison.
Pour laver le corps, il est important de préciser que tout le monde ne peut pas le faire. En effet, ce sont les moines ou les personnes habituées qui ont la charge de procéder à cette cérémonie. Au cours du lavage, certaines paroles et prières sont prononcées pour accompagner le défunt.
Par ailleurs, une fois le corps baigné, il faut maintenant passer à la préparation de la maison. En effet, les amis, les proches et la famille devront se réunir autour du corps pour les adieux. C’est la raison pour laquelle la maison du défunt ou la résidence où le corps est exposé doit être joliment décorée. En Thaïlande, un décès est semblable à une grande fête.
Une fois que la résidence est bien décorée, le corps du défunt doit être allongé devant l’autel spécialement conçu pour cela. Il est placé à l’endroit même où le cercueil sera déposé. Une fois qu’il est installé, les membres de la famille et les proches s’approchent pour effectuer une cérémonie. En effet, ces derniers doivent s’agenouiller auprès du corps et faire couler de l’eau parfumée sur sa main. C’est à la fois un grand signe de respect et d’adieu.
Dès que tous les invités et proches ont accompli ce rituel, les enfants du défunt sont sollicités pour mettre le corps dans le cercueil. Lorsque ces progénitures sont encore petites, il revient alors à certains membres de la famille d’accomplir ce rite. Par ailleurs, la mise en cercueil doit se faire en suivant l’indication du délégué du temple.
Deuil en Thaïlande : cérémonies funéraires et d’enterrement
Lorsque le corps est mis dans le cercueil, c’est le signe que les cérémonies d’adieu peuvent commencer. Ces dernières peuvent s’étendre sur plusieurs jours. Tout dépend de la date précise de la crémation. Chaque jour avant la date d’adieu, les amis et les proches viennent se recueillir autour du cercueil. Pour le faire, ils se munissent d’un bâton d’encens qu’ils brûlent en s’agenouillant devant l’autel entouré de fleurs.
Tous les jours, environ 4 moines se rendent devant l’autel pour prier et prendre des offrandes. Étant donné que la cérémonie peut durer plusieurs jours, certains membres de la famille se portent volontaires pour préparer à manger et servir les visiteurs.
Lorsque survient le jour de la crémation, une dernière prière est faite avec les proches et membres de la famille. Ensuite, le cercueil est conduit au temple. Des coups de feu se font entendre avant que le corps ne soit transporté. C’est une tradition qui permet de chasser les mauvais esprits et de forcer l’esprit du défunt à se détacher de sa maison.
Suite à un dernier hommage, le cercueil est débarrassé de tous les ornements de fleurs. La famille doit l’ouvrir et y déposer les fleurs que les personnes ayant assisté au dernier hommage ont apportées. Ensuite, d’un mouvement synchronisé, le cercueil est poussé dans l’incinérateur. D’autres coups de feu sont tirés afin d’empêcher l’âme du défunt de s’accrocher à un membre de sa famille.
Après l’incinération, les cendres sont déposées dans une urne qui est soit rapportée à la maison, soit laissée au temple.