La disparition d’un militaire est autant une peine pour sa famille que pour la nation. La dernière cérémonie pour le conduire à sa nouvelle demeure, n’est pas la même que pour celle de tout autre civil. Elle requiert l’accomplissement de certains rites. Nous vous proposons dans cet article, de vous instruire sur les rites et hommages d’un militaire défunt.
Implication d’un aumônier militaire
L’aumônier militaire est un officier et membre d’un diocèse militaire mandaté par l’ordinariat des forces armées. Il peut s’agir d’un diacre, un prêtre ou un pastoral laïc. Il a pour rôle d’accorder un service pastoral à la famille d’un militaire regretté. Il doit participer aux funérailles qu’ils aient lieu dans une église civile ou militaire. Il peut arriver des cas où, il apporte son aide au père célébrant civil. Quoi qu’il en soit, l’aumônier est généralement la personne chargée d’annoncer la mauvaise nouvelle au plus proche parent. Le vécu de cet homme au côté des familles éplorées peut se révéler très utile.
La famille militaire
Les rapports entre les forces de l’armée sont sacrés. L’expression de la famille militaire est employée pour désigner ces rapports comme il est courant chez les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers. À la mort d’un de leur camarade, pour son inhumation, les autres militaires expriment spontanément ce lien existant. Quelques-uns parmi eux sont appelés à participer comme ministre de la liturgie, porte-drapeau, porte-médaille, artiste chanteur, ou des dirigeants des éloges funèbres. Cette participation est destinée à les aider à apaiser leur douleur et celle de la famille éplorée.
La liturgie funèbre
Communément, un service de commémoration peut précéder ou suivre une liturgie funèbre. Ce dernier tente de ressembler à un service d’intérieur, mondial ou interconfessionnel, mais réalisé dans un domaine militaire. Le service aide à faire les derniers honneurs à un collègue militaire et pleurer sa disparition dans la communauté et famille militaire. La liturgie peut être faite dans le lieu de recueillement de la base militaire avec l’aide de l’aumônier. La famille peut également décider de la faire sur sa paroisse et elle sera dirigée par un prêtre laïc ou l’aumônier.
Les dirigeants des forces armées sont aptes à faciliter le transport funéraire vers une paroisse civile. L’aumônier est alors appelé ici à jouer pleinement ses rôles. Les camarades militaires présents porteront, quel que soit le lieu de la messe, l’uniforme adapté à ces genres de circonstances.
La fosse
Une fois à la fosse, chaque représentant prend place à l’endroit réservé à sa personne. Le corbillard ou l’inspection des canons s’immobilise et les porteurs détachés soulèvent le cercueil. Le reste de la garde présente les armes prêtes à tirer.
Le cercueil est déposé sur le support de la fosse, les manœuvres de la garde se mettent au repos en restant sur la crosse de leur arme. Avec ordonnance du responsable des armées, les porteurs détachés se disposent sur l’aile droite des gardes. Un porteur d’insignes dispose le cousin portant les décorations du défunt sur le cercueil et se retire auprès de ses autres camardes.
Les dignitaires et porteurs honoraires s’installent une fois sur place accompagnée des autres forces armées et de la population civile. Les détachés d’arrière-garde se placent après les gardes. Après disposition de tout le monde, le responsable des armées donne l’ordre de repos à l’escorte. Le célébrant se rapproche de la fosse pour la dernière cérémonie.
L’inhumation du militaire
Lorsque le célébrant vient à la fosse, les militaires retirent leur chapeau sur ordre de leur responsable. La célébration finie, le célébrant recule d’un pas. Cela signale aux militaires de remettre leur chapeau. Les gardes montrent par la suite, leurs armes et la fanfare tonne la dernière tonalité après une pause de 10 secondes. Dans certaines cérémonies, les gardes peuvent tirer des coups chacun de leurs armes.
Les gardes d’honneur se chargent après d’enlever et plier le drapeau et le remettre à la famille du défunt avec le cousin d’insignes en respectant les protocoles autorisés. En fin de cérémonie, les dirigeants présentent leurs hommages et honneurs à la famille éplorée.