Depuis quelques années, de nouvelles techniques funéraires révolutionnaires et respectueuses de l’environnement ont vu le jour. Parmi ces méthodes, la promession, une pratique qui consiste à transformer le corps d’une personne décédée en particules fines, inspirée d’une formule de la Bible sur le retour à la poussière. Bien que la promession soit autorisée dans plusieurs pays dont l’Afrique du Sud, l’Angleterre et la Corée du Sud, elle demeure encore interdite en France. Qu’est ce que c’est et quels en sont les avantages ? Les réponses dans cet article.
Qu’est-ce que la promession ?
Cette technique vise à plonger le corps du défunt dans l’azote liquide. La promession est différente de la crémation, car le corps est refroidi à -196° C afin de le rendre friable. Par la suite, une poudre est obtenue, puis collectée dans une urne funéraire en marbre biodégradable, afin d’être incinérée ou enterrée. La promession, également appelée « Lyophilisation » est un procédé développé en 1999 par le docteur Susanne Wiigh-Masak, une scientifique et biologiste suédoise. Son but était de développer un mode d’obsèques écologique pour une décomposition naturelle du corps, afin que la matière organique qui en est issue soit utile à la terre (semence, etc).
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Quels sont les avantages de procéder à la promession ?
Les atouts de la promession sont principalement liés à l’environnement. Cette pratique funéraire reste par respect de la nature et est devenue une alternative écologique aux autres techniques funéraires. Pourquoi ? Etant donné que le corps est refroidi, aucune émission de gaz à effet de serre n’est diffusée dans l’air lors de sa réalisation, elle ne consomme que peu d’énergie. De plus, aucune vapeur toxique n’est répandue dans le sol/l’air et les métaux présents dans le corps du défunt sont récupérés et recyclés. Il est possible d’offrir les restes d’un défunt comme semence, mais la famille doit prouver que ces restes résultent d’une mort naturelle. En outre, la promession ne nécessite ni l’achat ni l’utilisation d’un cercueil, ce qui participe à la préservation des arbres. De plus, l’urne utilisée est moins encombrante qu’une tombe classique, ce qui résout par la même occasion, la question de manque de place dans le cimetière familial/municipal.
NB : le corps du défunt ne bénéficie pas de soins de conservation à base de produits chimiques, ce qui rend les résidus de la dépouille biodégradables. Mis à part son avantage écologique, la promession coûte peu cher (environ 1 000 €).
Comment se déroule la promession ?
La promession se déroule en 6 étapes :
Étape 1 : le corps du défunt est congelé pendant une dizaine de jours dans une pièce à une température de -18°C ;
Étape 2 : il est déposé dans un bain d’azote liquide pour être refroidi à -196°C afin de le rendre friable ;
Étape 3 : le corps gelé est placé sur une table vibrante pour provoquer sa transformation en particules fines ;
Étape 4 : les particules fines sont ensuite introduites dans une chambre à vide, afin d’éliminer les traces d’eau qui représente le 70 % de son volume ;
Étape 5 : un aimant puissant est passé sur la poudre obtenue pour extraire les résidus métalliques, ainsi que les traces de mercure, de sodium et d’autres contenus dans la dépouille ;
Étape 6 : les restes sont placés dans une urne funéraire biodégradable. La famille pourra par la suite l’inhumer ou l’incinérer selon ses souhaits.
